- pondération
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• 1676; « examen approfondi » 1440; lat. ponderatio1 ♦ Didact. Équilibre entre les masses, les groupes (dans une œuvre plastique, en architecture). ⇒ balancement, symétrie. — La pondération des masses sonores à l'orchestre.2 ♦ Didact. Équilibre des forces sociales et politiques. Pondération des pouvoirs. ⇒ 1. balance (II, 2o).3 ♦ (1868) Cour. Calme, équilibre et mesure dans les jugements. Faire preuve de pondération. ⇒ modération.4 ♦ (v. 1960) Écon. Valeur relative attribuée à une variable par référence à d'autres variables ou valeurs. Coefficient de pondération des postes composant l'indice des prix à la consommation.5 ♦ Math. Affectation d'un coefficient (⇒ poids) à une variable, en vue de modifier son influence sur un résultat. Coefficient de pondération.Synonymes :- harmonieContraires :- déséquilibreQualité de quelqu'un qui agit avec réflexion et modérationSynonymes :- mesure- prudence- sagesseContraires :- démesure- outrancepondérationn. f.d1./d Action, fait de pondérer; son résultat.d2./d Fig. Calme, équilibre, modération.⇒PONDÉRATION, subst. fém.A. —1. Vieilli, PHYS. Équilibre de forces agissant en sens contraires. L'inclinaison de notre hémisphère occidental qui, pour le contre-balancer, se charge d'une quantité de glaces beaucoup plus considérable. De cette pondération progressive d'un pôle résulta un troisième mouvement de la terre, qui varie l'inclinaison de son axe sur celui de l'écliptique de plus d'une minute par siècle (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.171).2. BEAUX-ARTS. Équilibre (des masses, des groupes, des figures, etc...) dans un ouvrage d'architecture, de sculpture, de peinture. Pondération harmonieuse. Cette pondération du vert et du rouge [dans un tableau de Delacroix] plaît à notre âme (BAUDEL., Salon, 1845, p.11). Qu'est-ce que la beauté? C'est une harmonie de lignes, une pondération de formes (MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p.110):• ♦ Le jeune Popelin, à propos d'un quartier de lune que son père dessinait ce soir dans une illustration et qu'il critiquait, parlait de la pondération, de l'équilibre que les Japonais apportent dans leurs dessins, grâce à un goût particulier d'arrangement.GONCOURT, Journal, 1887, p.702.— P. anal., MUS. Pondération des masses sonores (ROB.).3. P. anal.a) SOCIO-POL. Équilibre des forces sociales ou politiques concurrentes. Pondération des pouvoirs. La représentation des pays sous-développés, la pondération des pouvoirs des économies dominantes (...) témoigneraient sans ambiguïté d'une option en faveur de l'économie du service, d'une attention privilégiée accordée au développement social (PERROUX, Écon. XXes., 1964, p.367).b) ÉCON., STAT. Affectation d'un coefficient numérique à certaines catégories pour rétablir la représentativité d'un échantillon (d'apr. CHAM. 1969).— MATH. ,,Affectation d'un poids à une variable, d'un coefficient à un terme d'une fonction`` (BUREAU 1972). La pondération introduit dans les calculs un concept de critère, et exige (...) l'appréciation relative des ordres de faits décrits par les paramètres (BUREAU 1972).c) DOCUMENTOL. ,,Attribution à un descripteur d'un coefficient représentant son importance par rapport à l'ensemble des autres descripteurs de document`` (MESS. Télém. 1979).B. —Au fig. Qualité de modération, de mesure dans les jugements ou les comportements; p.méton. manifestation de cette qualité. À peine ai-je envoyé la lettre que j'ai regretté de ne pas l'avoir écrite avec plus de pondération dans les termes (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1863, p.62). Il est remarquable que notre nation (...) oppose à l'étrange nervosité des chefs ennemis le calme extraordinaire, la pondération, le jugement simple et décisif de notre général (VALÉRY, Variété IV, 1938 [22 janv. 1931], p.74). Les Helvètes, qu'ils soient de Genève ou de Lausanne (...) ne sont que douceur et pondération (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p.111).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. 1455 «examen attentif de quelque chose, estimation» (GEORGES CHASTELLAIN, Exposition sur vérité mal prise ds OEuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.6, p.344) —1501 au sens de «poids (à accorder à quelque chose)» v. HUG.; 2. a) 1676 «équilibre des figures en peinture et en sculpture» (FÉLIBIEN); b) 1771 pondération des pouvoirs (J.-J. ROUSSEAU, Pologne, p.993); c) 1784 «action de s'équilibrer mutuellement (de qualités morales)» (BERN. DE ST-P., Ét., t.2, p.287). Dér. de pondérer; suff. -(at)ion; cf. lat. ponderatio «pesage, pesée». Fréq. abs. littér.:35. Bbg. GOHIN 1903, p.359.
pondération [pɔ̃deʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1440, « examen approfondi »; lat. ponderatio.❖1 (1765). Didact. Équilibre entre les masses, les groupes, dans une œuvre plastique, en architecture. ⇒ Aplomb, balancement (cit. 5), harmonie. — Par anal. || Pondération des masses sonores, à l'orchestre.2 (1771). Didact. Équilibre des forces sociales et politiques. || Pondération des pouvoirs. ⇒ Balance.3 (1868). Calme et équilibre (sur le plan psychologique, intellectuel); qualité de celui qui observe en toute occasion une juste mesure. || Faire preuve de pondération et de circonspection. ⇒ Égalité (de caractère, d'humeur).0 Il me demande de lui désigner des écrivains susceptibles de lui donner de bons articles, pouvant se recommander à des neutres par la pondération du raisonnement et l'autorité de la pensée.Gide, Journal, 17 oct. 1916.4 (V. 1960). Sc. Attribution d'une valeur particulière aux divers éléments d'un indice (chaque indice de production industrielle est pondéré pour obtenir un indice général significatif : l'indice pondéré).♦ Math. Affectation d'un coefficient à une variable.❖CONTR. (Du 3) Bizarrerie, étourderie.
Encyclopédie Universelle. 2012.